On m’a dit « toi qui aimes chanter, tu devrais aller au Chambon pour rencontrer des musiciens amateurs. »
Pari tenu…
Après, on me demande comment ça s’est passé.
Trop vite ! Trop chaud !
Et puis ?
J’ai découvert un lieu de mémoire profondément enraciné dans l’histoire et dans une culture de la résistance, sans oublier le charme de paysages époustouflants…
Mais encore ?
Bien sûr il y a la musique et me voici bien embarrassée pour répondre. Comment démêler une volée d’impressions si vives et si furtives ?
Comme primo participante, il est vrai que j’ai abondamment erré, explorant les lieux (plus frais que mon mobil-home !) et les affichages (un peu énigmatiques pour un néophyte – désolée pour l’ingénierie). J’ai tenté de mettre des noms sur les visages et de décrypter les habitudes et les réseaux.
Tandis que je tâtonne un peu, c’est parti ! ça bourdonne de tout côté, mélodies familières, scansions balbutiantes, ça répète à qui mieux mieux.
A peine effleuré, l’hameçon de la musique m’accroche et me propulse en trois ricochets sur la scène sacrée et intimidante du temple. Merci à ceux qui m’y ont poussée ! De ces instants d’émotions, j’avoue conserver l’impression de confusion qu’est venu adoucir le baume des appréciations. Telles un talisman, elles vont droit au cœur et incitent à poursuivre nos chemins, tant soit peu chaotiques.
Constat banal mais qui fait marcher les croyants : le petit monde des musiciens amateurs se nourrit d’émulation, navigant à vue entre performance quasi professionnelle et simple plaisir de partager. Aussi téméraire qu’insatiable ? Alors le petit monde des musiciens amateurs a encore de beaux jours devant lui !
Cécile